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Ce matin, j’ai pris un reset de mon fils de 20 ans. « Tu es toujours sur nos côtes, tu as toujours un truc à dire. » Me renvoyant à cet endroit de moi qui contrôle, qui veut que tout soit parfait, à ses aspects de moi qui nourrissent la co-dépendance, à mon incapacité à laisser être…

Il a bon dos « l’amour » de la mère juive, et de la mère tout court !! Cet amour qui, comme il « s’occupe de », ce fameux « taking care », devient conditionnel.

Ce qui manque à cet « amour » qui contraint, qui interagit sans cesse, c’est le silence que l’on trouve dans l’estime de soi. Oui, dans le silence, il y a tout l’amour qu’on a su se porter à soi-même, toute la capacité à être seul avec soi et regarder l’autre comme un être souverain, libre et imparfait, à la mesure de notre imperfection.

 

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Nous les mères, avons tendance à considérer notre progéniture comme une extension de nous-mêmes, comme une des licences de notre pack office famille !

Tout commence par l’accueil de nous-même, notre capacité à nous aimer telles que nous sommes, à chérir notre imparfaite humanité, à comprendre qu’en regardant ces endroits de nous que nous n’aimons pas, nous nous en libèrerons et pourrons regarder les autres, et notamment nos enfants, sans vouloir les façonner, les sculpter, pour leur bien…

J’aime ces moments où mes enfants, avec leur cœur et leurs convictions, me renvoient une image de moi-même que j’ai vraiment du mal à appréhender. J’aime qu’ils puissent dans le même temps, exprimer ce qui pèse sur eux et leur volonté de me faire grandir. Je trouve une immense disponibilité en moi à accueillir leurs paroles, bien plus qu’avec un conjoint ou un ami.

À mes enfants, mes enseignants, je vois en vous toute la sagesse que vous portez et j’exprime ici mon immense gratitude.

Emmanuelle